En 2012, des modifications apportées à la Loi sur le casier judiciaire ont rendu inadmissibles à une suspension de casier judiciaire les personnes ayant été reconnues coupables d’une infraction prévue à l’annexe 1, ce qui a eu pour effet de geler l’âge du plus jeune obtenteur d’un pardon. Pendant longtemps (six ans), nos demandes d’accès à des informations ont confirmé que cet âge n’avait pas changé.
Huit ans plus tard, la Cour fédérale a déterminé que les modifications apportées à la Loi en 2012 ne s’appliquaient pas aux personnes ayant commis une infraction prévue à l’annexe 1 avant cette date, car autrement, des restrictions et des peines qui n’étaient pas en vigueur à l’époque leur seraient imposées, enfreignant à la Charte canadienne des droits et libertés.
En conséquence de la décision de la Cour, les personnes ayant commis une infraction prévue à l’annexe 1 avant le 13 mars 2012 sont sujettes à la loi qui était en vigueur à l’époque, ce qui signifie qu’elles sont admissibles à un pardon. Les autres ne peuvent obtenir qu’une suspension de casier judiciaire.
Au vu des changements apportés à la Loi, les particuliers peuvent désormais être séparés en deux groupes, les personnes qui sont admissibles à un pardon et celles qui ne le sont pas. Les personnes qui sont admissibles à un pardon ne peuvent dépasser un seuil d’âge prédéterminé, qui augmente d’année en année. Une approche différente est indiquée pour gérer chacun de ces groupes, en fonction de leur âge.