20 septembre 2022 | Iain Murray

Trois raisons de réviser sa politique en matière de vérification d’antécédents

Selon un sondage récent mené auprès de professionnels canadiens en ressources humaines, 79 % n’ont pas modifié leur politique en matière de vérification depuis l’apparition de la COVID-19 au début de 2020. Toutefois, bien des choses ont évolué dans ce domaine au cours des deux dernières années. Le présent article aborde trois des changements les plus importants.

Vérification de l’identité

Au Canada, il a toujours été nécessaire pour les candidats de s’authentifier avait de faire l’objet d’une vérification de casier judiciaire. Des solutions numériques flexibles permettant la vérification de l’identité à distance sont désormais nécessaires pour satisfaire aux exigences relatives à la distanciation sociale.

La hausse du télétravail s’est accompagnée d’une augmentation concomitante d’un type de fraude. Après avoir vérifié les antécédents d’une personne, certains employeurs ont vu quelqu’un d’entièrement différent se présenter au travail. C’est pour cette raison qu’une vérification rigoureuse de l’identité occupe désormais une importance prioritaire.

Tout récemment en Colombie-Britannique, une femme, Brigitte Cleroux, a été engagée à plusieurs reprises à titre d’infirmière sans détenir aucune qualification. Elle avait présenté sa candidature sous le nom de Melanie Smith, une infirmière qui était, à l’époque, inscrite à l’ordre professionnel de la Colombie-Britannique. Cleroux s’adonnait déjà à des activités criminelles depuis longtemps. Reconnue coupable de 67 infractions en tant qu’adulte, elle avait prétendu être une infirmière ou une enseignante dans au moins quatre provinces et deux États américains.

Une vérification de l’identité préalable à l’embauche aurait pu prévenir ce scénario désastreux. Ce service est désormais offert en plusieurs options modernes et entièrement numériques, qu’il s’agisse d’outils de reconnaissance faciale, de vérification par téléconférence ou de tests d’authentification basés sur les connaissances. Vérifiez l’identité de vos candidats à distance, de manière flexible, pour améliorer votre processus de filtrage et engager avec l’esprit tranquille.

Recherches sur les médias sociaux

Les recherches sur les médias sociaux sont à la hausse. Bien que ce phénomène n’ait rien de neuf, la popularité grandissante du télétravail a réaffirmé, chez les employeurs, la volonté de faire la lumière sur les activités de leurs candidats avant de les engager. Selon un sondage récemment mené par Sterling, 42 % des employeurs font des recherches sur les réseaux sociaux à des fins de filtrage. De ce nombre, 39 % effectuent ces enquêtes avant l’embauche et 26 % les renouvellent périodiquement par la suite.

En réponse à la polarisation politique qui s’est établie dans les dernières années, l’intérêt voué aux activités sur les réseaux sociaux a augmenté.   Dans ce domaine, les services d’un prestataire externe présentent des avantages considérables, permettant notamment aux employeurs de relever les activités préoccupantes sans prendre connaissance des informations de nature délicate qui ne devraient pas être prises en considération, comme l’orientation sexuelle et les convictions politiques. L’extrémisme politique peut toutefois s’avérer pertinent lorsqu’il inclut des menaces de violence, des propos haineux ou des activités criminelles.

Des informations qui auraient pu être relevées par une vérification des activités sur les réseaux sociaux font parfois la une des journaux. Tout récemment, la GRC a enquêté sur l’un des moniteurs d’un camp biblique situé en Saskatchewan. L’homme avait pratiqué un exorcisme sur un adolescent, suscitant l’effroi des parents et des autres enfants. Comme le constata Radio-Canada, une simple vérification d’antécédents aurait relevé de nombreuses informations inquiétantes. Le moniteur dont il est question avait déjà eu des contacts avec la police et été congédié de postes semblables, ce qu’une vérification des antécédents judiciaires et professionnels aurait relevé.

Ses activités sur les réseaux sociaux étaient également très révélatrices. Dans des vidéos et des publications que Radio-Canada a pu consulter, l’homme documentait son passé violent. Exposé à la pornographie à un jeune âge, il serait devenu un monstre qui aurait maltraité sa conjointe après une fête où il se serait adonné à l’alcool et à la cocaïne. D’après l’intéressé, c’est cette dernière allégation qui lui avait fait perdre son dernier poste de moniteur.

« Sous l’emprise d’une rage d’ivrogne, j’ai tout saboté. J’ai frappé ma conjointe. J’ai hurlé si fort que tout le voisinage s’est réveillé. Ma conjointe s’est enfuie pour cogner à la porte de tous ceux qui voulaient bien l’entendre. Mes parents et la police sont soudain apparus », aurait-il expliqué sur Facebook, au moyen d’un compte qui n’existe plus.

Son combat intérieur s’est poursuivi tout au long du printemps 2020, avant qu’il ne se tourne de nouveau vers la religion. « Dieu m’a sauvé d’une vie consacrée à la débauche et l’iniquité », aurait-il proclamé dans une vidéo diffusée en mai.

Vérifications ultérieures à l’embauche

Les vérifications ultérieures à l’embauche connaissent également une popularité grandissante. Certaines informations, comme les antécédents professionnels et les études, sont surtout pertinentes avant l’embauche et courent peu de risques de changer par la suite. D’autres, comme les antécédents judiciaires, le dossier du conducteur, les titres de compétence et les activités sur les réseaux sociaux, sont très variables.

Après avoir refait la vérification de milliers de travailleurs autorisés, une organisation a récemment découvert qu’environ 1 % des personnes qui avaient été engagées lors de l’année précédente avaient été reconnues coupables d’une nouvelle infraction. Bien que ce nombre puisse sembler insignifiant, il représente environ 60 scénarios dans lesquels un détenteur de casier judiciaire a été placé auprès d’un client qui s’y serait sans doute opposé.

Les vérifications ultérieures à l’embauche sont de plus en plus courantes, que ce soit pour surveiller les mentions d’un employeur sur les réseaux sociaux ou pour contrôler les personnes qui exercent des fonctions délicates.

Si votre politique n’aborde que les enquêtes qui se déroulent habituellement avant l’embauche, comme la vérification du casier judiciaire, des études et de l’emploi, envisagez d’ajouter des vérifications ultérieures à l’embauche, une vérification de l’identité et des recherches sur les médias sociaux à votre programme pour prendre des décisions éclairées et mieux instaurer un climat de confiance et de sécurité.

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